On vous a très certainement déjà parler de votre posture , sans doute en mal.

On vous a très certainement dit que vous vous teniez mal, qu’il fallait vous tenir droit, ne pas vous affaler dans le canapé ou vous redresser sur une chaise.

On vous a présenté la posture comme une chose à laquelle il fallait prêter une attention démesurée, comme une chose contrôlable activement, comme si elle devait être la même chez tout le monde et qu’il existerait (vraisemblablement) UNE posture idéale.

Et si c’était faux ?

 

Comme dans toutes les branches de métier il y a des modes et des gourous.

Le milieu de la santé, et notamment de l’ostéopathie n’échappe pas à cette règle !

La posture est à la mode et cela s’explique notamment par toute une série de (re)découvertes sur le fonctionnement du corps humain et notamment du système postural et de la façon dont il s’adapte.

Vous avez remarqué, je parle de LA posture, en fait, c’est faux.

Il y a DES postures.

 

« Tiens-toi droit »

 

julien moreno ostéopathe montpellier posture

 

Qui n’a jamais entendu cette phrase dans la bouche d’un proche ?

Qui n’a pas été excédé d’entendre cette phrase ?

La posture, dans sa définition, est une façon de se tenir, elle peut être consciente lors d’une activité par exemple (yoga, musculation, etc.) ou inconsciente, c’est le cas la plupart du temps.

Vous ne vous souciez habituellement pas de la façon dont vous vous tenez sur vos deux pieds.

Dès lors que vous essayez de modifier votre posture activement, au bout de quelques minutes votre attention est déportée sur toute autre chose et votre corps, merveilleux et intelligent, reprendra sa posture automatiquement.

 

Là où je veux en venir, c’est que votre posture statique est automatique !

Vous pouvez la modifier activement quelques instants, mais dès lors que votre attention s’échappe, le naturel revient au galop.

Il est donc contre-productif d’insister pour que votre ado se redresse !

La posture fait partie des processus automatiques du corps humain, pour économiser de l’énergie.

 

Tristesse, joie, colère

émotions ostéopathie Julien Moreno Ostéopathe Montpellier

Parlons d’une autre posture, celle de votre humeur.

Beaucoup d’auteurs en psychologie ainsi qu’en kinésiologie ont publié des ouvrages sur l’étude de la posture en rapport avec le caractère et les émotions.

Il en ressort des traits communs à certaines postures, certaines façons de se tenir.

Vous l’avez sans doute remarqué, lorsque vous êtes heureux, en forme, vous sortez la poitrine, relevez le menton.

Alors que lorsque vous êtes triste, les épaules tombent en avant, le dos s’arrondit.

Votre posture d’aujourd’hui ne sera pas la même que celle de demain.

 

Concernant les ouvrages je vous invite à en lire un qui vous aidera personnellement, j’en suis sûre : les 5 blessures qui empêchent d’être soi même – de Lise Bourbeau.

 

Les postures au travail

 

Le monde du travail sous nos latitudes, à tendance à évoluer vers le secteur tertiaire, les services.

Les contraintes et exigences physiques liées à cette transition sont nombreuses.

La plupart du temps, en fonction du travail bien entendu, nous pouvons nous retrouver de façon prolongée dans la même position : assis sur une chaise de bureau par exemple.

Le corps humain est fait pour bouger, toute position maintenue pendant un certain temps a des conséquences.

La position assise, quotidiennement, peut avoir des conséquences néfastes sur le tonus et la mémoire musculaire : votre corps est un véritable fainéant ! Il fera tout pour économiser de l’énergie. Si vous restez assis tous les jours sur une chaise, votre corps comprend que vous n’utilisez plus certains muscles et n’effectuez plus certains mouvements. Il va donc se servir de ses muscles pour autre chose.

Tant mieux me direz vous, au moins ces muscles servent.

Certes, cependant, le corps humain est une machine de précision qui n’aime pas les modifications.

En utilisant ses muscles pour autre chose que pour leur fonction, ils perdent la mémoire. En perdant cette mémoire, ils ont tendance à s’enlaidir et c’est un parfait terrain pour l’installation de douleurs chronique.

 

douleur et posture

 

C’est la partie complexe de l’étude de la posture : est-ce la posture qui fait souffrir ou non ?

C’est là toute la difficulté dans le diagnostic.

Beaucoup de ce que l’on appelle des problèmes de postures est en fait des problématiques de mouvement.

C’est-à-dire qu’avec nos modes de vie sédentaire on ne bouge plus suffisamment.

Ce sont les petites choses que l’on fait tous les jours, nos habitudes, qui nous impact le plus : le manque de mouvement, entraîne un manque de mobilité, qui entraîne le corps a s’adapter et modifier sa posture.

 

Il peut également y avoir ce que j’appellerais des effet pervers ou effet nocebo, comprenez l’inverse du placebo qui est un traitement d’efficacité nulle entraînant la guérison.

L’effet nocebo (qui créez la pathologie alors qu’il n’y en a pas) de la posture est de culpabiliser les gens sur leur posture. Cela les frustres en les rendant impuissants et on créer une croyance en eux qui est « ma posture est responsable de mes douleurs, je dois y prêter grande attention ».

Là encore on a un terrain parfait pour l’installation de douleur chronique.

Cela peut paraître irrationnel, et ça ne l’est pas.

Vos croyances impactent directement vos douleurs et vos postures.

 

Il existe bien entendu de réels problèmes posturaux, de diverses origines (émotionnels, traumatiques, qui viennent d’un problème au niveau du pied, de la mâchoire, etc.)

Cependant, ne tombé pas dans la psychose de la posture.

Tout le monde à une posture différente qui lui est propre, il n’y a pas de posture idéale en dehors de la vôtre ! Gardez bien cela en tête, la posture idéale c’est la vôtre et elle changera tout au long de la vie.

 

prenez rendez-vous

 

Si vous avez des doutes, que vous souffrez ou simplement pour une visite de prévention, appelez votre ostéopathe.

Il a les compétences pour vous aiguiller et déterminer d’où provient le malaise.

Je suis à votre disposition pour toutes les questions qui vous passe par la tête.

 

Prenez soin de vous,

 

Julien.