Vous vous êtes déjà demandé si votre posture était à l’origine de vos douleurs ?

Si votre morphologie pouvait influencer votre posture et inversement ?

Ou tout simplement, vous ne connaissez pas forcément quelles sont les différences entre la posture et la morphologie.

Vous avez certainement déjà vu plusieurs professionnels de santé sans trouver de solution à vos douleurs.

Vous faites du sport et vous vous blessez régulièrement, c’est peut-être votre posture !

Mais reprenons les bases avant tout et évacuons certaines idées reçues et théories mal venues.

Qu’est-ce que la morphologie ? Qu’est-ce que la posture ? quelle(s) différence(s) ?

J’en discutais il y a quelques jours avec un coach sportif, qui lui, a tout intérêt à connaître cette différence puisqu’il ne fera pas faire le même exercice en fonction de la morphologie de la personne et de sa posture.

Votre Morphologie pourrait se résumer à « la forme de votre corps » (sans le tissu adipeux, la bouée si vous préférez). Elle se définit par deux grands facteurs : la longueur des os et la longueur des insertions musculaires. Vous pouvez donc avoir des os plutôt longs, plutôt courts ou entre les deux. Idem pour vos muscles, ils peuvent avoir des insertions plutôt longues , c’est-à-dire que les points d’attache du muscle sont plus éloignés, ou plutôt courts.

L’étude de votre morphologie permet entre autres de déterminer votre potentiel dans un sport donné :

  • Les champions de natations ont des physiques bien particuliers : grand, clavicule large, taille fine, bras et jambes longues.
  • Les champions de bodybuilding ont idéalement : les clavicules larges, les avant-bras courts, un buste long, des jambes proportionnellement plus courtes que le buste.
  • Les champions de boxe : les clavicules plutôt courtes ou moyennes, longues jambes par rapport au buste, bras plutôt courts à moyens.

Il est donc intéressant et ludique de s’observer et de déterminer la forme de notre squelette.

C’est plus délicat pour les insertions musculaires, car il faut être relativement sec, mais le principe est le même. Il faut cependant connaître l’anatomie et les fonctions de chaques groupes musculaires pour déterminer la longueur des insertion.

julien moreno ostéopathe montpellier
Ici, le Biceps est court.
julien moreno ostéopathe montpellier
Ici, le Biceps est long.

Un muscle plutôt long est un muscle que l’on aura en point fort avec un fort potentiel de développement et de croissance, alors qu’un muscle court est un muscle que l’on aura en point faible et qu’il sera intéressant de travailler. C’est tout le travail qu’effectue un bodybuilder par exemple, rechercher la symétrie.

La Morphologie est quelque chose de génétique qui nous est propre. Ne tombez pas dans le panneau des Morphotypes !!!!! Par pitié, c’est une tentative grossière de vulgarisation de la morphologie qui voudrait que l’on retrouve uniquement 3 morphotypes. En réalité tous les morphotypes peuvent se retrouver sur une personne, car au delta du morphotype il faut également prendre en compte le métabolisme de la personne : c’est à dire la façon dont elle va stocker les graisses et brûler les calories qui n’a rien à voir avec votre morphologie.

Certes il y a une tendance dominante chez chacun d’entre nous, mais il y a presque toujours un mélange de deux voir des trois morphotypes.

Venons-en à la posture, ce sont tous les processus biomécanique et neurologique qui vont vous faire tenir debout. En gros, c’est la façon dont vous vous tenez.

On peut distinguer deux grandes familles de postures :

  • Les postures conscientes ou volontaires : vous avez décidé d’être dans cette position (assis, sur le dos …)
  • Les postures inconscientes et automatiques : tout ce que vous ne contrôlez pas.

Ce sont ces dernières qui nous intéressent.

La posture telle que je vais vous la présenter est un phénomène complètement automatique sur lequel vous n’avez aucun contrôle.

Je m’explique, lorsque vous vous tenez debout, vous le faites comme vous respirez, sans y penser. Votre corps met en places tout un tas de processus neurologiques et mécaniques pour vous faire tenir debout et lutter contre la gravité. Le corps ira toujours à l’économie d’énergie et au confort, c’est un fainéant.

Vous l’aurez sans doute remarqué, tout le monde à une posture différente, et comme pour la morphologie il y a des tendances qui se dégagent dans chacun de nous.

L’étude de la posture va être particulièrement intéressante dans les cas ou vous présentez des douleurs non résolues et récidivantes malgré toute la compétence et le coeur mis a l’ouvrage de vos thérapeutes.
Elle permet dans certains cas d’effectuer une corrélation avec votre douleur :

  • Une douleur au genou qui persiste depuis des années, car on a une bascule du corps du côté du genou douloureux.
  • Une douleur au dos, car vous avez une cambrure un peu prononcée.
  • Des maux de tête, car les muscles de vos yeux ne sont pas tous détendus.

Pour résumer en quelques mots, la morphologie c’est la forme de votre corps et la posture c’est la façon qu’a trouvée votre corps pour vous faire tenir debout.

Comment l’ostéopathe étudie ma posture et ma morphologie ?

Pour étudier la posture et la morphologie, il y a diverses façons de procéder, peu importe celle que l’on choisit, le maître mot est : Observation !

C’est par l’observation, au départ, que l’on remarque et que l’on apprécie les différences de morphologie et de posture d’un individu à l’autre.

L’oeil est un outil merveilleux qui s’aiguise comme un couteau au fil des observations.

Concernant la morphologie, il suffit d’observer le corps et de noter les proportions.

Pour l’étude de la posture, ça se complique !

La posture est régie par ce que l’on appelle des capteurs, ce sont des « organes » qui permettent de capter et transmettre une information au système nerveux afin de lui permettre de réguler ou non la posture. On en compte plusieurs :

  • le pied
  • la peau
  • l’oeil
  • la mâchoire
  • l’oreille interne

Tout le but de l’examen postural sera de trouver des corrélations entre : la posture, les capteurs et la douleur.

À l’aide d’un fil à plomb ou d’un laser, l’ostéopathe va commencer par un examen visuel dans tous les plans de l’espace.

julien moreno osteopathe montpellier

Il va ensuite passer par différent test afin d’évaluer les différents capteurs. Par la suite il vous soignera et vérifiera si le traitement a permis ou non d’améliorer la posture. En fonction des résultats, il vous redirigera vers un professionnel spécialisé dans le capteur responsable :

  • Le pied : podologue
  • l’oeil : l’orthoptiste
  • la peau (cicatrice) : ostéopathe et kinésithérapeute
  • l’oreille interne : ORL
  • la mâchoire (+langue) : kinésithérapeute, ostéopathe et/ou orthodontiste.

Après traitement ma posture ne changera plus ?

La posture change tout au long de la vie, et même d’une heure à l’autre.

Lorsque vous êtes bien dans votre peau, vous bombez le torse, alors que lorsque vous êtes triste ou fatigué vous vous repliez sur vous même.

Julien moreno osteopathe montpellier

Physique et psyché sont en interrelation constante, l’un influence l’autre et inversement. Votre cerveau ne fait pas de différence entre un stimulus physique ou non, une stimulation est une stimulation.

Une émotion, un traumatisme, une position maintenue longtemps, tout cela va être interprété, analysé par votre système nerveux.

J’ai une mauvaise posture

Comme j’ai pour habitude de le répéter a mes patients : La meilleure des postures, c’est la votre !

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise posture, il y a des systèmes posturaux sensibilisés par un ou plusieurs capteurs. Rassurez-vous, vous avez une bonne posture, votre dos est solide, bien souvent ce sont nos croyances qui viennent mettre le grain de sel de trop et font déborder la marmite !

Le meilleur moment pour consulter, c’est maintenant, n’attendez plus.

Prenez rendez-vous

Il bon de faire un bilan postural à tout moment, votre ostéopathe est là pour vous accompagner.

L’étude de la posture fait partie du quotidien de votre ostéopathe, alors n’attendez plus, demandez un bilan postural.

Passez une belle journée,

Julien Moreno.