Cet article ne ressemblera à aucun autre de ceux que vous avez pu lire sur mon site.

C’est un article un peu plus général qui correspond à ce que je pense être véritablement utile pour votre santé.

Ce ne sont pas des conseils « précis », mais des principes, que je suis personnellement, et qui m’ont aidé à y voir plus clair.

J’espère qu’ils vous aideront aussi et qu’ils bousculeront un peu vos certitudes.

 

1- Voyez loin, sur le long terme

 

« Durer provient de dur » Paul Valéry.

 

En matière de santé il n’y a pas de solution à court terme.

Certains me diront que si, les antidouleurs et les anti-inflammatoires soulagent … mais règlent-ils le problème ?

Ce qu’il y a de plus compliqué pour nous, être humain occidentaux vivants dans l’abondance, c’est la qualité impalpable de la bonne santé.

Tant que rien n’arrive, tout va bien.

C’est très compliqué de prendre conscience de sa santé lorsque tout va bien. Il faut parfois un événement, un examen voire un drame pour palper cette fine fine cordelette qu’est la bonne santé.

Alors pour tenter de vous la faire toucher du doigt j’aimerai vous proposer un exercice mental.

Je vais alors vous demander d’être honnête avec vous même : mettez-vous face à un miroir et demandez-vous si la vie que vous mener actuellement vous permettra-t-elle de maintenir votre état de santé de la manière la plus optimale possible.

Pour vous aider à définir votre état de santé, je vous propose de vous saisir d’une feuille de papier et pour chaque item vous allez écrire honnêtement ce qui ne vous convient pas et ce qui serait l’idéal pour vous, votre santé :

 

Item de ma santé ce qui ne me convient pas ce que je souhaite
Mes relations familiales
Mes relations amicales
Mes relations professionnelles
Mon alimentation
Mon activité physique
Mon état émotionnel
Mon niveau de stress
Ma charge mentale
Mon niveau de douleur
Mon niveau d’énergie/de fatigue
Mon estime de moi même
Mes addictions
Mes maladies

Vous remarquerez que j’ai choisi de mettre les maladies en derniers, tout simplement, car on cherche trop souvent à réduire la santé à la simple absence de maladies physiques ou organiques.

Simplement la santé va au-delà de l’absence de maladie, la santé au sens large, ce sont tous les paramètres qui vous permettent de vivre bien et de durer.

C’est le paradoxe de l’espérance de vie : on se gargarise d’avoir une espérance de vie moyenne relativement haute, mais la qualité de vie et la bonne santé ne sont malheureusement pas au rendez-vous.

Vous courrez actuellement un marathon dans lequel vous devez apprendre à gérer tous ces paramètres afin de pouvoir vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possible. Il y a évidemment des événements et des paramètres que l’on ne maîtrise pas, mais vous avez un pouvoir d’action sur les items ci-dessus.

Prenez le pouvoir, pour votre bien !

 

2- Soyez sceptiques

 

« Plus on sait, plus on doute » Pie II.

 

À l’époque où le marketing et communication font foi, il est essentiel, primordial, indispensable, vital de faire preuve d’esprit critique.

On va chercher à vous vendre tout un tas de produits, de thérapie, de gadgets inutiles en prétextant une raison parfois peu compréhensible camouflée derrière une fumée d’explications alambiquées.

J’y reviendrai plus loin, mais si vous n’êtes pas capable de comprendre, ou pire, si on vous fait croire que c’est compliqué, qu’il y a un secret millénaire que seuls les initiés connaissent, passez votre chemin.

Être sceptique ce n’est pas croire en rien ni tout réfuter c’est avant tout cultiver sa curiosité et faire preuve d’humilité en délaissant ses croyances si nécessaire. C’est gardé l’esprit suffisamment ouvert pour remettre en question quelque chose et accepter autre chose qui peut aller à l’encontre de nos croyances.

Cherchez, demandez, creusez, mettez à l’épreuve et ne prenez rien pour acquis ou pour certitude … le monde va trop vite !

La prochaine fois que l’on vous présentera ce super T-shirt redresseur de postures, ou ce thé détox qui fait maigrir … faites quelques recherches, soyez sceptiques, c’est bon pour la santé.

 

3- déconstruire pour reconstruire

 

«  Sème un acte tu récolteras une habitude ; sème une habitude, tu récolteras un caractère ; sème un caractère tu récolteras une destinée »Le Dalaï-Lama.

 

Vous êtes ce que vous répétez ! c’est aussi simple que cela.

L’être humain est une créature d’habitude et ces dernières ont la vie dure.

L’habitude est parfois tellement ancrée que nous n’avons même plus l’impression que c’en est une.

Une des étapes essentielles dans la construction d’une santé fer c’est la déconstruction de nos anciens patterns qui nous freine dans notre développement et dans notre accès à une meilleure santé.

Prendre conscience de ses habitudes est parfois complexe, c’est pourquoi pour vous faciliter la tache je vous propose de focaliser sur 3 thèmes seulement afin de simplifier cette tache :

  • Sommeil
  • Alimentation
  • Activité physique

Pour chaque item, tentez de répertorier vos habitudes (horaire, quantité par semaine, heure de coucher, nombre de séances, etc.).

Prenez ensuite l’item qui vous semble le plus important : l’alimentation par exemple.

Posez-vous la question suivante : quel changement ai-je envie d’apporter pour améliorer ma santé ?

Par exemple : manger plus de légumes !

Le problème ici c’est que ce n’est pas précis, c’est très vague. Il n’y a rien de mieux pour ne pas réussir à transformer une action en habitude.

Visualisez, imaginez ce que sera cette habitude dans quelques jours, quelques mois, quelques années. Car l’objectif d’une habitude, en plus d’être réaliste et implémentable dans votre vie quotidienne, c’est de l’oublier !

Pour être plus précis : chacun de mes repas sera composé d’au moins la moitié de l’assiette de légumes de mon choix, préparer au four, à la poêle ou à la vapeur.

C’est un processus long, lent et parfois pénible, car votre mental et votre ego feront preuve de résistance au changement.

Au début il y a l’excitation de la nouveauté, nous sommes ravis d’entamer ce processus, car « ça change » on se sent bien et puis c’est pour moi que je le fais.

C’est la phase dans laquelle vous ressentez de la motivation : c’est à dire le niveau de désir que vous avez de réaliser quelque chose.

Puis le temps passe, et la motivation aussi, et … on retombe dans nos vieilles habitudes : manger des pâtes à tous les repas. Évidemment je grossis le trait !

Là où le processus est crucial, c’est dans le passage de la période de motivation à la disparition de la motivation.

Cette phase de flottement à durée indéterminée avant que l’action entreprise ne devienne une habitude : la phase de résistance.

Tout votre corps, tout votre mental va résister, trouver des excuses pour lutter contre ce que vous faites actuellement. Jusqu’a vous faire perdre le sens, le « pourquoi » vous avez voulu entreprendre un tel changement.

Vous allez peut-être tenter de raviver la flamme, retrouver la motivation perdue, parfois en vain.

Dans la phase de résistance, il n’existe plus aucune motivation, parfois une flamme fugace et la seule chose qui vous permettra de tenir c’est la discipline : c’est-à-dire votre capacité à réaliser une action en dépit de ce que vous dicte votre mental et vos émotions.

Ça ne veut pas dire ne pas s’écouter, ou renier ses émotions. C’est simplement prendre le recul nécessaire pour ajuster nos comportements en rapport avec notre santé et nos objectifs.

Remplacer un comportement vous apportant un plaisir passager par un comportement vous apportant une satisfaction sur du long terme.

Faites cet exercice, commencez par des choses qui vous paraissent atteignables, une habitude à la fois et donnez-vous du temps, minimum 6 mois. Oui j’ai bien dis MINIMUM et 6 MOIS dans la même phrase …

… je sais … Amazon est bien plus rapide … mais votre vie en vaut la peine !

 

4- Bougez !

 

«  Les gagnants trouvent des moyens, les perdants des excuses » Franklin D. Roosevelt.

 

Votre corps est fait pour bouger, pas pour rester assis sur une chaise.

Vous avez des jambes pour marcher et courir, des bras pour porter et grimper.

Le mouvement est une des composantes du vivant et c’est une des caractéristiques principales de l’être humain. Nous sommes des machines à mouvements.

Privez le corps humain de son besoin de mouvement : les douleurs apparaissent, l’arthrose progresse beaucoup plus vite, vous grossirez, vous dormirez moins bien, vous digérez moins bien, vous aurez sans doute moins le moral.

Oui le mouvement agit sur tout ça.

Votre corps cherche en permanence à communiquer avec vous, par différents moyens : la douleur, la maladie, le bien-être, les sensations en sommes.

La sensation est en fait l’interprétation combinée de tous les signaux et toutes les informations perçues par votre cerveau.

Certaines sont agréables, d’autres moins, mais chacune d’entre elles à un message qu’il vous est important de déchiffrer, sinon, le cerveau envoie une sensation plus forte.

Dans le cas de la douleur, certaines fois le cerveau interprète une information comme un danger potentiel. En réponse à cette information, il peut demander aux muscles de la région d’augmenter un peu leur tonus afin de protéger la zone et peut également décider de sonner l’alarme : déclencher une douleur.

C’est ce qui se passe lors d’un lumbago par exemple.

Habituellement si vous allez chez un thérapeute manuel, comme un kiné, ou un ostéo, l’objectif de ce dernier, qu’il soit conscient ou non, sera alors de vous aider à recréer un environnement sécurisant pour le système nerveux (le cerveau) afin que ce dernier n’ait plus besoin de maintenir sa vigilance sur la zone et donc lui montrer qu’il n’ya plus aucun danger.

Un des moyens pour y parvenir, c’est le mouvement !

Bougez libère, bougez soulage. À condition de respecter quelques consignes :

  • ne pas dépasser une douleur de 5/10 sous peine de déclencher d’autre phénomène de protection
  • toujours respirer en mobilisant la zone douloureuse
  • si l’étirement ne marche pas faites l’inverse : contractez le muscle le plus fort possible.
  • Essayez avec du poids : surcharger un muscle l’aide à mieux relâcher.
  • laissez faire le corps : faites travailler la zone et laisser-faire, les douleurs disparaissent souvent comme elles sont arrivées 😉

Imaginez que vous soyez une plante et que l’activité physique est votre eau. La plante a besoin d’eau pour pousser, avoir de belle feuille, un bois nourri, des branches souples, etc. Et bien c’est exactement pareil pour le corps humain :

  • Si vous n’arroser pas suffisamment la plante : elle se dessèche perd ses feuilles et le bois devient raide et cassant : c’est le manque d’activité physique.
  • Si vous l’arrosez trop : la plante n’a pas le temps d’absorber toute l’eau ce qui peut entraîner un pourrissement de celle-ci : c’est le surentraînement, on n’a pas assez de temps de repos.
  • Si vous l’arrosez correctement : La plante est belle, à de belles feuilles bien vertes, elle est souple et pousse correctement : c’est la bonne dose d’activité.

Commencez doucement, une heure par semaine est un très bon début. 

 

5- Soyez indulgent … et patient avec vous même

 

« Je n’ai pas échoué. J’ai juste trouvé 10 000 manières de faire qui ne fonctionne pas » Thomas Edison.

 

L’échec est inévitable tout comme la perfection est inatteignable.

Ne pas réussir du premier coup c’est normal, cela vous permet d’apprendre de vos erreurs, de recommencer et de vous améliorer.

Dans un processus de rééducation, de réhabilitation, de progression sportive, on aimerait que tout se fasse de manière linéaire, que la progression soit une droite, voire une courbe ascendante.

Malheureusement, ça ressemble bien souvent aux dents d’une scie : des hauts … et des bas.

Le plus important est d’avoir confiance dans le processus que vous avez ou êtes sur le point d’entreprendre.

La plupart des choses qui touchent au corps humain prennent du TEMPS.

Ce n’est pas parce que vous les faites mal ni parce que vous êtes nul, ce n’est pas parce que vous avez un problème, c’est parce que les choses sont ainsi.

Le corps, le cerveau ont besoin de temps pour intégrer et fixer un changement.

 

6- keep it simple !

 

« La vie est vraiment simple, mais nous insistons pour la rendre complexe » Confucius.

 

J’ai souvenir d’une citation qui a guidé et qui guide encore la façon dont j’apprends et transmet mes connaissances. Elle nous vient de Nicolas Boileau qui nous disait avec beaucoup d’intelligence « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ».

En d’autres termes : si vous ne pouvez pas expliquer quelque chose simplement, c’est que vous ne l’avez pas suffisamment compris.

Gardez bien en tête que la plupart des concepts de santé sont des concepts très simples, car ils répondent et ont des besoins très simples : c’est nous qui compliquons les choses.

Le marketing et les entreprises peu scrupuleuses viennent mettre leurs nez dedans et profite de votre manque de connaissances pour tenter de vous vendre du rêve, de la solution facile, rapide, sans effort … Méfiance !

Tout comme les pseudo nutritionniste qui essaieront de vous vendre leur régime miraculeux qui fonctionne à tous les coups sans pouvoir vous expliquer simplement pourquoi.

Ou encore les gourous de la thérapie au sens large qui trouvent toujours le moyen de justifier une pratique complexe sans intérêts qui peut être facilement remplacé par quelque chose de plus simple.

Quand on est perdu, on revient sur ses pas.

Revenez au fondamentaux, aux basiques, aux choses simples.

Si je vous demande ce qu’il faut pour bien manger vous savez me répondre, si je vous demande ce qu’il faut pour entretenir son corps vous savez me répondre, si je vous demande ce qu’il faut pour que son corps récupère vous savez ce qu’il faut.

On essaie de vous faire croire qu’il y a des secrets, des initiés, des gens qui détiennent des connaissances millénaires transmises dans la confidence. On est même prêt à vous faire payer ses soi-disant secrets.

Je vais vous en dire un : il n’y a pas de secrets, il n’y a pas de raccourcis, il n’y a pas d’exercices magiques, de thérapie qui marche à tous les coups.

Alors, regardez les choses simplement, reprenez les bases et je vous garantis que si vous les maîtrisez, vous en saurez plus que 90% des gens.

 

7- Ayez des objectifs clairs

 

«  Un objectif bien défini est à moitié atteint »Abraham Lincoln.

 

Comme je vous l’ai expliqué dans le paragraphe sur les habitudes, il faut être précis pour définir ce que l’on veut.

Pourquoi ?

Parce que ce qui se mesure se contrôle et se planifie.

Exemple :

Si je vous dis :

  • je veux soulager ma douleur de dos

ou

  • Je veux soulager ma douleur en bas du dos à droite que j’ai depuis 3 mois qui se déclenche lorsque je marche 30 minutes pour pouvoir recourir 10 km et me mettre au trail d’ici la fin d’année.

ou encore :

  • je veux perdre du poids

ou

  • Je veux reprendre de meilleures habitudes alimentaires pour perdre de la graisse et me remettre au sport pour pouvoir courir 10 km et être mieux dans mes baskets.

 

Le deuxième exemple est bien plus précis et vous saisissez mieux les tenants et les aboutissants de la problématique.

On peut être encore plus précis, parler de ses ressentis, donner encore plus de détails et je vous encourage à le faire.

Soulager une douleur, il y a mille façons de le faire, mais soulager une douleur en bas du dos à droite qui dure depuis 3 mois et qui une fois soulager me permettra de me remettre au trail , là, on réduit déjà l’éventail des possibilités.

Perdre du poids, il y a plusieurs façons, mais reprendre de bonnes habitudes alimentaires pour perdre de la graisse et reprendre une activité physique pour changer son apparence et retrouver une bonne estime de soi, là encore, l’éventail des possibilités se réduit.

Le premier point où je veux en venir est donc d’être précis dans les objectifs que vous vous fixez.

Ensuite, temporisez ces objectifs à court, moyen et long termes.

Pourquoi ?

Souvenez du premier point : voyez loin !

Vous vous inscrivez dans une démarche à long terme, mais en tant qu’être humain, pour ne pas vous décourager et faciliter la mise en place de nouvelles habitudes et d’une nouvelle discipline il ne faut pas oublier les objectifs à court et moyen terme. 

Décomposez tout le processus d’accession à cet objectif.

Par exemple :

Il y a 6 mois je me suis mis en tête de réaliser un muscle up : une traction + un dips au-dessus d’une barre.

l’objectif à long terme était le muscle up. Mais il me fallait un carnet de route avec de plus petits objectifs pour évaluer ma progression tout au long du chemin.

L’objectif à court terme était de devenir plus fort les mouvements qui compose le muscle up, à savoir la traction et le dips. À court terme c’était d’augmenter d’une répétition par semaine et par série.

l’objectif à moyen terme c’était d’arriver à xx semaine à xx répétitions.

Pour enfin réussir à passer un muscle up.

Il a fallu faire des ajustements, car tout ne s’est pas passé comme prévu, c’est normal !

Mais l’idée est là : voyez loin, mais semez des cailloux en chemin pour ne pas perdre de vue la destination.

 

8- Écoutez votre corps

 

«  Les maux du corps sont les mots de l’âme, ainsi on ne doit pas guérir le corps sans chercher à guérir l’âme » Platon.

 

C’est le seul véhicule qui ne vous quittera jamais et vous permettra d’aller loin.

J’ai un jour eu un patient qui m’a dit une très belle phrase. Ce patient a eu un très grave accident, les médecins lui pronostiquaient de plus jamais remarcher : aujourd’hui non seulement il marche, mais il est champion de windsurf (planche à voile).

Il m’a dit la chose suivante : « tu sais Julien, la meilleure façon de célébrer son corps c’est de l’écouter ».

Et il a bien eu raison, car aujourd’hui il a gravi des montagnes !

Écouter son corps ce n’est pas écouter ses états d’âme, c’est écouter les besoins de son corps.

Un exercice tout simple à faire au supermarché :

Allez au rayon gâteau, charcuterie, fromage ou viennoiserie, mettez une main sur votre ventre et demandez-vous si vous en avez besoin, vraiment. La réponse sera probablement non, faites le même exercice au rayon fruit et légume, la réponse sera probablement oui.

Vous savez ce qui est bon vous, votre corps le sait et vous le communique tous les jours, simplement, on ne l’écoute pas.

Apprenez à l’écouter et à faire la différence entre vos envies, vos émotions et vos besoins.

Vous êtes trop fatigué pour aller faire du sport ? Et si vous alliez juste marcher, faire le tour du pâté de maisons ? Vous verrez que votre corps vous remerciera en sécrétant de la dopamine, des endorphines et de la sérotonine. Vous serez heureux, fier de ne pas être resté au fond du canapé et à nouveau plein d’énergie.

Vous avez mal ? Dans quelle position? Comment ? Quand ? Est-ce que je peux adapter cette activité à ma douleur ? Est-ce que je peux faire une autre activité ?

Vous avez les réponses et non ça ne sera pas pire si vous bouger et que vous vous écoutez : ne dépasser 5/10 si vous avez mal et tout ira bien 😉

 

9- Faites-vous plaisir !

 

«  Le plaisir se ramasse, la joie se cueille et le bonheur se cultive » Bouddha.

 

Sans plaisir, point de santé !

Prenons l’exemple désastreux des régimes.

Un régime au sens ou on l’entend est une période de temps durant laquelle nous allons nous astreindre à manger moins ou plus en fonction de l’objectif, des aliments qui la plus part du temps ne nous réjouissent pas forcément … sinon ça ne s’appellerait pas un régime.

Que retrouve t-‘on la plupart du temps : une grande motivation au départ, car il y a des résultats, puis plus le temps passe plus cette dernière s’effrite et le jour ou l’on repasse sur notre alimentation d’avant boom : on reprend encore plus.

Il n’y a eu aucun plaisir, parce qu’on nous à fait croire que le régime devait être souffrance et restriction. Le moral est en berne, on ne comprend pas et notre santé en prend un coup.

L’alternance perte de poids / prise de poids n’est vraiment pas l’idéale pour nos intestins, notre pancréas ainsi que notre foie. C’est notre système hormonal ainsi que notre système immunitaire qui en prend un coup.

Le plaisir entraîne une variable essentielle du changement d’habitude et d’une meilleure santé c’est l’adhérence.

C’est-à-dire le fait de croire à ce que l’on est en train de faire ainsi que la capacité que l’on a à maintenir cette action dans le temps.

Appliquons le raisonnement du régime à un thème que j’aime beaucoup : le sport dans le cadre d’une douleur.

J’ai beaucoup de patients qui viennent au cabinet très frustré et désespéré de ne plus pouvoir pratiquer leur activité favorite, car ils souffrent de douleurs chroniques ou aiguës.

On leur à parfois interdit de pratiquer cette activité sous prétexte qu’elle serait mauvaise pour le dos, mauvaise pour si ou mauvais pou ça.

On à appliqué un raisonnement de mécanicien à un problème humain : ça ne fonctionne pas, point.

On à oublié une variable essentielle capable de transcender la douleur : le plaisir.

Par principe, je n’interdis aucune activité physique à mes patients, sauf si ce dernier n’est clairement pas à l’écoute de son corps et encore là on en discute.

Premièrement, car je n’ai en aucune façon le droit de le faire, je ne suis pas leur parent.

Deuxièmement, car interdire ne fait qu’accroître la frustration et la tension qui elle même alimente la douleur.

Que fais-je ?

j’adapte. Je rassure. Je collabore.

Rien d’autre.

Rien de plus.

Rien de moins.

Qu’est-ce que cela veut il bien-dire ?

Vous avez mal au dos, votre passion c’est la course à pied, mais vous avez lu ou on vous a dit que c’était trèèèèèèèèèès mauvais pour vos disques et votre dos et qu’il fallait arrêter.

La course à pied est très bonne pour vos disques et votre dos si vous aimez ça : un problème en moins.

Vous avez mal au bout de combien de temps de course à pied ?

15 minutes ?

Dans ce cas vous allez courir 14 minutes 3 fois cette semaine et la semaine prochaine vous tentez 17 minutes. Si ça passe, vous continuez à progresser comme ceci, si ça ne passe pas on réduit.

c’est ça adapter, négocier et rassurer.

Alors vous allez me dire, mais il est ou le plaisir ?

Il est dans l’activité que vous allez pratiquer, dans le repas que vous choisissez de manger, dans les personnes avec qui vous allez interagir, de la façon dont vous allez vous reposer.

Le message est très simple : faites-vous plaisir, faites ce qui vous fait du bien, c’est vital !

 

10- Recherchez la progression avant tout

 

« Le chemin à parcourir est tout aussi important que le but à atteindre » Josette Sauthier.

 

C’est l’ultime conseil que je veux vous donner dans cet article.

Il faudrait malheureusement devoir écrire un bouquin entier, voir une librairie entière pour couvrir les sujets que je viens d’aborder, mais l’idée est là.

Ce dernier point, j’ai voulu le mettre à la toute fin, car c’est un des points avec lequel nous avons le plus de mal et c’est souvent lui qui nous fait abandonner, parfois si près du but.

Nous aimerions parfois que tout soit rapide comme une livraison amazon, une préparation de commande McDonald’s ou un paiement sans contact.

Malheureusement pour nous ça ne l’est pas, enfin heureusement.

Le corps humain, le cerveau humain est une machine à s’adapter, à apprendre, mais chaque processus, chaque nouvelle tache, nouvelle compétence, nouvelle compréhension prend du temps à s’ancrer dans notre cerveau.

On n’a pas appris à courir en deux mois, c’est un processus qui à pris au minimum 2 voir 3 ans depuis le moment où nous sommes nés.

Et vous savez quoi ?

Jusqu’à 3 ans c’est le moment où nous sommes le plus capable et le plus efficace pour apprendre quelque chose.

Rééquilibrer votre alimentation prendra du temps, transformer votre corps prendra du temps, reprendre de nouvelles habitudes prendra du temps, soulager une douleur prendra du temps.

On est parfois décourager lorsque l’on découvre l’ampleur du travail qu’il y a faire pour atteindre un objectif que l’on s’est fixé, d’autant plus si ça nous touche personnellement ou ça nous tient à coeur.

C’est pourquoi la progression sera un peu comme une bouée pour vous.

La progression ce sont tous les petits pas que vous faites qui vous rapprochent de votre objectif et qui vous montrent que vous êtes meilleurs qu’hier !

C’est la différence entre l’expérience et l’ancienneté. Une personne d’expérience à progressé une personne qui a de l’ancienneté pas forcément.

Dans le cadre d’une douleur par exemple, si vous avez mal à l’épaule lorsque vous arrivez à 110 degrés d’antépulsion, je ne vais pas vous faire faire des exercices dans toute l’amplitude. Ce serait contre-productif , je prendrai le risque que votre système nerveux se mette en sur la défensive et cherche à protéger encore plus la zone en produisant encore plus de douleur, vous n’aimeriez pas réaliser l’exercice, car cet exercice vous ferait mal et donc je prendrais le risque également que vous ne fassiez pas l’exercice.

Il faut donc y aller petit à petit et retrouver l’amplitude petit à petit.

La plupart des blessures surviennent lorsqu’on veut en faire trop en trop peu de temps.

Courir un semi-marathon alors que l’on a pas l’entraînement par exemple : vous pourrez sans doute terminer le semi-marathon, mais vos muscles et vos tendons vous le ferons payer par d’éventuelles crampes, contractures, voire tendinopathies réactionnelles.

Peu importe ce que vous entreprenez comme changement : rechercher avant tout la progression, c’est essentiel pour votre santé physique et mentale.

Si vous pensez que cet article n’a rien à voir avec de l’ostéopathie : c’est qu’on vous l’a mal expliquée.