Dans cet article, vous allez découvrir ce qu’est une tendinite et les moyens redoutablement efficaces pour vous en libérer.
Vous en avez sans doute marre de ne pas pouvoir faire ce qui vous plaît simplement parce que vous avez mal, marre de prendre du « Flector », « voltaren » et d’autres anti-inflammatoires et infiltrations pour vos tendinites.
Vous vous reposez mais dès la reprise, la douleur réapparait aussitôt.
Plutôt que de nous intéresser au symptôme, nous allons nous focaliser sur sa raison d’être : le pourquoi ?
Les tendinites sont un motif de consultation très fréquent, on retrouve beaucoup de dénomination pouvant désigner cette famille de pathologie : tendinite, périarthrite, épaule gelée,tendinopathies, etc.
Alors, comment s’y retrouver ?
La tendinite : qu’est ce que c’est ?
Ce terme désigne préférentiellement ce que l’on a pour habitude d’appeler « une inflammation du tendon« . Le tendon est la partie qui relie le muscle à l’os.
C’est un raccourci grossier pour désigner l’atteinte d’un tendon, car il n’y a pas à proprement parler d’inflammation.
Il se produit en fait un changement de qualité et de quantité des cellules constituant le tendon : la charpente des cellules de soutien tendineuse.
La raison des douleurs viendrait d’une modification de la vascularisation, c’est-à-dire la façon dont le tendon reçoit le sang, ainsi que de l’innervation, c’est-à-dire le ou les nerfs qui transmettent l’information nerveuse.
Il conviendrait plutôt de parler de tendinopathie (maladie du tendon) plutôt que de tendinite.
Toute les douleur tendineuse n’est pas une tendinopathie
Une douleur située au niveau du tendon ne veut pas dire que le problème est au niveau du tendon :
- Cela peut être un problème avec la gaine du tendon (qui lui permet de coulisser) on appelle cela une ténosynovite (inflammation de la gaine du tendon) : le tendon va bien, mais la gaine est malade.
- Il peut y avoir un conflit entre le tendon et une autre structure. C’est le cas dans le « syndrome de l’essuie-glace » que les coureurs connaissent bien. Le tendon va bien, mais il frotte contre l’os ce qui entraîne la douleur
- enfin ça peut-être l’attache du tendon que l’on appelle « enthèse » (oui encore un nom compliqué pour une chose simple)
Vous comprendrez alors que le traitement ne sera pas tout à fait le même en fonction du problème et de la cause du problème.
La sainte tendinite
Avec ce que je viens de vous démontrer vous comprenez alors que la tendinite est un mot peu précis que l’on peut employer un peu à toutes les sauces pour dire qu’on ne sait pas trop ce qu’il se passe, mais que vous avez mal quand même.
Le schéma est alors le même pour tout le monde : repos, anti-inflammatoire, infiltration et temps !
Les idées reçues sur les « tendinites »
La « tendinite » fait partie de ces pathologies qui ne touchent un large panel de personne et ne sont pas réservées qu’aux sportifs ! Bien que l’on retrouve d’innombrables tendinopathies dans le milieu sportif.
Il est alors nécessaire de briser certaines idées reçues pour que vous puissiez y voir plus clair et comprendre que votre tendinite n’est pas apparue par magie.
1- c’est la répétition qui cause ma tendinite
Dans la majorité des cas c’est faux.
Il est simplement révélateur d’une fragilité du tendon, car avant de souffrir d’un tendon par la répétition d’un mouvement, vous pouvez vous faire plaisir, croyez-moi.
Il est facile de condamner le mouvement comme responsable de votre douleur, car la douleur arrive justement pendant le mouvement. Mais c’est votre tendon qui n’est pas en forme pour réaliser le mouvement.
Imaginez un instant toutes les personnes qui font le même geste tous les jours, toutes devraient souffrir de tendinoptahie, et pourtant la réalité nous montre que non.
Chez certaines personnes le mouvement répétitif peut être responsable, mais il faudra alors analyser le mouvement de façon approfondie pour éviter de faire souffrir le tendon.
Encore une fois, comme pour toute douleur, les tendinopathie n’y échappent pas, il n’y a pas UN facteur, mais plein de facteurs qui conduisent à la douleur.
Un des facteurs de surcharge mécanique du tendon est là non progressivité, c’est à dire :
Lorsque vous commencez une nouvelle activité (notamment sportive), vos muscles mettent en moyenne 2 semaines à enregistrer la nouvelle stimulation pour répondre de manière optimale, le tendon a besoin de plus de temps de son côté. Donc aller trop haut, trop fort, trop vite va générer un stress sur le tendon qui peut basculer en tendinopathie.
C’est également pour ça qu’il est important d’instaurer des paliers de progression, en sport notamment.
2- C’est l’âge !
Vous pouvez sans doute penser que c’est le temps qui passe, mais il n’y a pas de corrélation entre l’âge et la maladie des tendons, aucune étude scientifique ne montre de corrélation entre ces deux facteurs.
3- Une tendinite est longue à soigner
Là encore c’est une idée reçue.
Il est évident que si vous focalisez sur votre tendon douloureux, il prendra très certainement des mois à guérir alors que si vous mettez toute votre énergie à vous occuper de ce qui est à l’origine du symptôme vous accélérez la guérison de manière exponentielle.
4- Le repos est bon pour ma tendinite
Le repos va effectivement calmé la douleur, mais ce n’est pas une thérapie.
Dès la reprise d’une activité les douleur réapparaitront. Le fait de se reposer ne permet pas au tendon d’augmenter sa tolérance à la force mécanique et au son stimulus.
Il faut une reprise d’activité progressive, une réadaptation de la mise en charge du tendon pour améliorer la tolérance du tendon à la contrainte. Ce stimulus est essentiel pour la guérison de la tendinopathie.
5- J’ai mal, mon tendon doit être très abimé
Il n’y a pas de rapport dans le temps entre l’état du tendon et la douleur. Bien souvent le tendon ne se répare pas totalement et pourtant la douleur disparait car les traitement se focalise sur l’amélioration de la douleur et la fonction du tendon.
Comprenez les besoins de vos tendons
Vos tendons, comme vous, ont des besoins qui leur permettent d’assurer leur bien-être.
Quels sont ces besoins ?
- Il a besoin, comme vous, d’être nourri convenablement. C’est la mission de vos artères. Rappelez-vous que ce que vous mangez est digéré puis fini dans le sang. Si vous n’apportez pas les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de votre corps, ce dernier vous le fera savoir, bien souvent par la « maladie » (douleur par exemple).
- Il doit pouvoir évacuer les déchets cellulaires produits par son utilisation. C’est la mission de la lymphe. La suite du circuit se fait via les émonctoires (les reins par l’urine, les poumons par l’expiration, la peau par la transpiration, les intestins par les selles, le foie par la bile. Il se peut cependant que les émonctoires aient trop de travail, le circuit ralenti, et votre tendon « baigne » dans ses déchets et se fragilise.
- Il doit pouvoir entretenir des relations et une communication de qualité avec les structures qui l’entoure. C’est la mission du nerf. Ce dernier parcourt un trajet souvent important. Visualisez la distance séparant votre talon du bas de votre dos : le nerf fait parcourir toute cette distance à l’information pour parvenir à la moelle épinière. Bien souvent il existe des contraintes subies par ce nerf, ce qui nous amène à envisager que lq « tendinite » n’est pas dû au tendon, mais à la capacité du nerf à véhiculer l’information. Libérer ce nerf, c’est soulager la douleur.
- Il a besoin de liberté et d’un environnement ou il pourra exprimer tout son potentiel. C’est le rôle de vos fascias et articulations. C’est que l’art ostéopathique exprime tout son potentiel : la recherche de subtile perturbation pouvant engendrer un déséquilibre et déclencher les symptômes qui vous ont amené à me consulter. Dans le corps tout est lié, la cause d’une douleur n’est pas forcement à l’endroit même de cette douleur, c’est bien là la ruse !
L’Ostéopathie pour soigner votre tendinite
Vous l’aurez compris, c’est par sa compréhension globale du fonctionnement de votre corps que l’Ostéopathie révèle toute son efficience.
C’est en s’intéressant aux paramètres principaux que vous trouverez le chemin menant à la guérison.
Pour vous faciliter la tâche je vous propose d’établir un plan d’action avec les paramètres sur lesquels il vous agir pour vous réapproprier votre corps.
1- La puissance de votre alimentation
Que ton aliment soit ton seul médicament.
Hippocrate.
Comme je vous l’ai expliqué, ce que vous mettez dans votre bouche finie toujours dans vos cellules.
Nourrissez un champ avec des pesticides et votre sol deviendra infertile, sa flore mourra petit à petit et la terre deviendra malade et inexploitable.
Votre corps fonctionne de la même manière que fonctionne la nature.
Privilégier une alimentation dite alcalinisante : légumes, légumineuse, fruit, viande maigre.
éviter d’acidifier l’organisme par la dégradation digestive de certains aliments :
- viande rouge
- soda
- café
- alcool
- produit laitier (fromage, lait, yaourt)
- farine blanche (pain, pâtes non complètes, etc.)
- les céréales
- le sel
Proposez un environnement propice à la réparation et au bon fonctionnement de votre tendon. S’il se retrouve dans un environnement acidifié, il va devoir lutter contre cette acidité et donc ne réparera pas.
De plus un environnement acide oblige le corps à puiser dans ses réserves minérales pour contrér la montée du pH tissulaire. Soit il puise dans les minéraux, soit il capte l’acidité en l’isolant (par la graisse). Dans les deux cas, ce processus demande beaucoup d’énergie et il en résulte fatigue, baisse de production de certaine hormones, diminution de l’activité des émonctoires et le cercle vicieux est en place.
Mangez gras !
Oui vous avez bien compris, mais du bon gras.
Les graisses sont essentielles au bon fonctionnement du corps et du système nerveux. Les oméga 3 ont notamment des vertus anti-inflammatoires et nous sommes presque tous en carence.
Alors mangez des sardines, du maquereau, de l’huile de noix, de l’huile d’olive et optez pour supplémentation en oméga 3 sous forme de gélule par exemple, vos tendons vous diront merci !
2- Votre meilleur ami : le citron
Un demi-citron pressé dans de l’eau tiède, tous les matins pendant 2 mois et à jeun, s’il vous plaît !
Pourquoi ?
En plus de la stimulation immunitaire que cette potion procure, vous allez réveiller et nettoyer votre système digestif et votre foie (stimule la production de bile) est anti-inflammatoire et antiacide.
Oui le citron est un alcalinisant ! Malgré son goût acide le citron devient alcalinisant une fois avalé.
Cas particulier chez les personnes en acidose tissulaire, le citron provoque l’effet inverse, car les ressources nécessaires permettant de tamponner l’acidité sont déjà en travail. Si c’est votre cas, concentrez-vous d’abord sur l’alimentation et l’éliminitation puis ensuite revenez à l’eau citronnée.
3- hydratez-vous plus
Notre alimentation moderne contient beaucoup de substitutif et d’additif, ces derniers on tendance, d’après les dernières recherches, à déréglé notre sensation de soif.
Vous perdez en moyenne 3 litres d’eau par jour, la moitié est apporté par l’alimentation, l’autre moitié doit être apporté par l’eau ou les tisanes que vous buvez entre les repas.
1 verre le matin, 2 dans la matinée, 2 l’après-midi, 2 verre après les repas et 1 verre avant de vous coucher et vous avez bu 1,5 L : ce n’est pas si compliqué, n’est-ce pas ?
Votre tendon a besoin d’eau pour renouveler la sienne, qui lui est vitale.
4- Sportifs : échauffez-vous, vraiment !
Un des facteurs de risque pour vos tendons est la non-progressivité, autrement dit : on y va à fond tout de suite.
L’échauffement, je sais que c’est rébarbatif, mais pour la santé de votre corps c’est essentiel.
L’échauffement prépare vos muscles et vos tendons à l’effort pour leur permettre d’exprimer leur plein potentiel de manière la plus productive possible.
Il porte bien son nom, car le but est de préparer, faire monter le système en température pro-gre-ssive-ment !
Il doit durer 15 minutes environ si la température extérieure avoisine les 20 degrés, et une vingtaine de minutes s’il fait plus froid, car le risque est plus grand.
Il faut échauffer vos muscles, vos tendons, vos articulations en synergie et de manière fonctionnelle pour que la réponse et l’adaptation à l’effort se fassent sans encombre et que le transfert échauffement-entrainement se fasse de manière fluide.
5- étirements ?
Oui, sous certaines conditions.
Ne confondons pas étirement et assouplissement.
L’étirement commence au moment où nous percevons la tension dans le muscle, il s’effectue à distance des entraînements ni à l’échauffement ni directement après une activité intense et/ou prolongée. Essayez de finir vos étirements par des automassages du groupe musculaire étiré.
L’assouplissement doit être réservé à des séances dédiées, après un échauffement rigoureux.
6- Facilitez l’évacuation des « déchets »
Comme on a pu le voir, l’évacuation des déchets est un facteur primordial pour la santé de vos tendons.
Comment la stimuler ?
- Pour le système urinaire : buvez plus et plus souvent. De l’eau plate ou gazeuse ou de la tisane d’ortie ou de pissenlit (diurétique).
- Pour les intestins : mangez des fibres (poireaux, épinard, etc.) et faites des tisanes de psyllium blond (puissant nettoyant intestinal).
- Pour la peau : un gommage exfoliant de tout votre corps pour faire respirer un peu votre peau, essayez d’utiliser un savon naturel pour la douche.
- Pour le foie : le jus de citron évidemment et faites une cure d’artichaut !
- Pour les poumons : réapprenez à respirer avec cette vidéo.
7- L’argile verte en cataplasme
Utilisez une argile en cailloux, mettez en une poignée dans un bol en verre, couvrez d’eau pendant une demi-heure.
Avec une cuiller en bois et non en inox qui annule les effets de l’argile, remuer le mélange.
Appliquer une couche de 2 cm sur la zone qui vous fait souffrir, recouvrez d’une bande gaz et laisser agir jusqu’a ce que l’argile sèche.
Jetez l’argile et surtout ne la réutilisez pas, elle est chargée en toxines.
8- Les huiles essentielles
Optez pour ce mélange que je vous propose en vidéo.
9- L’ostéopathie
L’ostéopathie vous offrira une vision globale de votre problématique et l’ostéopathe cherchera les zones qui posent problème et les traitera. Il vous proposera un plan d’action avec des solutions à mettre en place immédiatement après la consultation pour vous soulager le plus rapidement possible.
Le nombre de consultations est variable d’un individu à l’autre, mais pour une tendinopathie il faut compter au moins 3 séances pour obtenir de bon résultat.
À supposer que ce dont vous souffrez soit bel et bien une tendinopathie, si ce n’est pas le cas la résolution sera d’autant plus rapide.
Prenez rendez-vous
Vous avez les cartes en main et n’avez plus d’excuse : alors, agissez pour vous.
L’ostéopathie peu vous aider retrouver le contrôle de votre corps et votre plein potentiel.
Prenez soin de vous,
Julien.